Parce que je ne peux pas ne pas en parler... (2)

2015 n'est décidément pas une bonne année... 

J'ai appris les nouvelles ce matin au réveil, après une soirée quelconque et une nuit ordinaire. Des amis m'ont demandé comment j'allais (j'habite en Ile-de-France), et j'en ai appelé d'autres, parisiens, au cas où. "Tout va bien", si je puis dire. Mon microcosme ne devrait pas être affecté. Je suppose que je peux m'en réjouir.

J'aurais pu choisir une autre illu, mais j'aime bien le côté "résistance"* de celle-là.

Je n'avais pas de raison d'être à Paris ce jour-là, surtout à cette heure-là. Mais je ne peux pas m'empêcher d'imaginer ce que ça a dû être, pour ces spectateurs du Bataclan*** de se retrouver ainsi pris au piège, en plein cauchemar. Ca me terrifie rien que d'y penser. 
Je vais sans doute dire une horreur, mais le massacre de Charlie Hebdo, "au moins", était ciblé. Les assaillants avaient une raison particulière (bien que stupide) de leur en vouloir. Là, c'est juste... aveugle. Monstrueux.

Et là, ce que je me dis, c'est "dans le Darksideverse, ça ne serait jamais arrivé". Parce que si j'écris de la fiction (et de la SFFF en particulier), c'est aussi parce que je rêve de mondes meilleurs et de héros (qu'ils aient des pouvoirs ou non). J'aimerais, quand je décris un massacre, qu'on me dise "mais comment peux-tu imaginer quelque chose d'aussi horrible ?", comme si c'était, eh bien, inimaginable. 

J'ai horreur qu'on me montre ainsi que j'ai tort.



* : et provoc, il faut bien le dire.**

** : parce que je suis pas spécialement fan des images qui dégoulinent de bons sentiments ou, pire, qui font dans l'antireligionisme primaire. C'est pas parce que les coupables sont des fanatiques religieux que tous les croyants sont des fanatiques.

*** : ce ne sont pas les seules victimes, je sais, mais c'est ce qui m'a marqué le plus, dsl.

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